Trouver sa voie et s’épanouir dans son métier au quotidien, tout le monde en rêve ! Mais la réalité est rarement si facile. Car face à la crise écologique, les remises en question de notre modèle de société sont multiples, et le monde du travail ne fait pas exception. Aujourd’hui, de nombreuses personnes actives souhaitent sortir de la course au profit, pour se réorienter vers des activités vertueuses pour la planète. Mais alors, quel métier choisir, et surtout, comment réussir sa réinsertion professionnelle dans le secteur de l’impact ? Dans cet article, Ecologica, l’école supérieure de la transition résiliente, désirable et solidaire, te propose une méthode en 5 étapes pour réussir ta reconversion professionnelle dans la transition écologique.
1. Fais le point sur tes aspirations professionnelles
Cette étape préliminaire est primordiale si tu souhaites trouver un métier qui te correspond vraiment, et pour de bon. Voici quelques pistes de réflexion :
- Dans le cadre de tes fonctions actuelles et passées, quelles tâches t’ont procuré de l’énergie positive et de la satisfaction, et pourquoi ?
- À quels moments as-tu ressenti de la frustration, de l’anxiété, ou d’autres émotions négatives, et pourquoi ?
Tu peux aussi réfléchir à tes moteurs de motivation, puis les prioriser. Par exemple :
- te sentir utile dans tes tâches quotidiennes ;
- participer à un projet d’envergure à fort impact ;
- exercer ta profession de manière éthique ;
- sensibiliser ton entourage à des causes qui te tiennent à cœur ;
- les défendre activement ;
- être au contact de la nature ;
- etc.
Ce travail d’introspection devrait te permettre de comprendre tes aspirations profondes. Tu découvriras peut-être qu’en fait, ton métier actuel te stimule, mais que c’est la façon dont tu l’exerces qui te frustre.Tu pourrais alors envisager une formation complémentaire pour te spécialiser, et passer par exemple développeur·euse web à développeur·euse de sites web éco-conçus, ou d’auditeur·trice externe à auditeur·trice spécialiste des indicateurs extra-financiers.
Et si tu t’aperçois que tes tâches en tant que telles ne t’épanouissent plus, alors c’est peut-être le moment d’opérer un changement radical. Tu ne sais pas encore exactement vers quel métier t’orienter ? L’étape suivante devrait t’intéresser !
2. Renseigne-toi sur les métiers de la transition écologique
La transition énergétique
Ce sont des professions qui visent à développer les énergies vertes et réduire la consommation d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), en particulier dans les secteurs fortement émetteurs de CO₂ comme les transports, les logements, ou encore l’alimentation.
On peut citer par exemple :
- l’ingénierie et la maintenance de parcs éoliens ou de panneaux solaires ;
- l’ingénierie et la maintenance ferroviaire ;
- l’ingénierie et la vente de véhicules électriques ;
- la rénovation énergétique des bâtiments ;
- l’agriculture et l’élevage biologique ;
- l’agroforesterie ;
- la nutrition végétarienne ;
- etc.
La protection de la biodiversité
Si tu aimes être au contact de la nature et agir pour sa préservation, ces emplois pourraient être faits pour toi :
- salarié·e d’une association de protection de la biodiversité ;
- gestionnaire d’espace naturel ;
- maraîcher·ère ;
- permaculteur·trice ;
- etc.
L’économie circulaire
L’économie circulaire s’oppose à l’économie linéaire, en encourageant la réutilisation des matières premières déjà extraites du sol et transformées, plutôt que la production à l’infini.
Il s’agit de tous les métiers liés au réemploi, à la réutilisation, à la seconde main, au reconditionnement, ou encore au recyclage :
- technicien·ne en reconditionnement ;
- cordonnier·ère, maroquinier·ère, retoucheur·euse de vêtements ;
- gestionnaire de friperie, de recyclerie, de repair café ;
- gestionnaire d’agence de location de vélos, de matériel de bricolage, d’électroménager ;
- maître-composteur·trice ;
- etc.
L’économie sociale et solidaire
Si tu souhaites que l’intérêt général soit placé au cœur de notre système économique, tu te reconnaîtras très certainement dans les valeurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ce terme désigne les associations, fondations, coopératives, ou encore startups, motivées par l’utilité sociale et environnementale avant la recherche de profit.
On y trouve tous types de professionnel·les (comptable, RH, communicant·e, commercial·e, développeur·euse…), servant tous types de causes (réinsertion sociale, lutte contre la pauvreté, accessibilité numérique, bien-être animal…). Leurs modes d’organisation participatifs diffèrent radicalement des modèles d’affaires traditionnels, avec des décisions prises de manière collégiale, des salarié·es actionnaires, etc.
La responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSE)
Pour respecter les limites planétaires, il nous faut non seulement développer des modèles alternatifs, comme l’ESS ou l’économie circulaire, mais aussi réformer en profondeur les entreprises des secteurs industriel, numérique, tertiaire, public… Celles-ci doivent se fixer des objectifs de performance financière, mais aussi (et surtout) environnementale et sociale.
D’où la généralisation des directions RSE au sein des entreprises, des cabinets de conseil en RSE pour accompagner leur transformation, et des cabinets d’audit pour les contrôler (calcul d’empreinte carbone, conformité aux régulations…).
Voilà donc un aperçu des métiers vers lesquels tu peux t’orienter. Il en existe encore bien d’autres, c’est pourquoi nous avons rédigé un article complet sur le sujet !
➡️ Par ici pour le découvrir : Métiers de la transition écologique : tour d’horizon
3. Échange avec des professionnels du secteur de l’impact
À ce stade, tu hésites peut-être entre plusieurs métiers. C’est donc le moment d’échanger avec des professionnels, pour t’assurer que la réalité correspond bien à l’idée que tu t’en fais.
Tu peux pour cela :
- solliciter ton réseau personnel (famille, ami·es…) ;
- solliciter ton réseau professionnel (collègues, managers, camarades de promotion…) ;
- t’appuyer sur ton réseau pour être mis·e en relation avec des personnes qui exercent le métier de tes rêves.
Si tu n’es pas encore un fervent utilisateur de LinkedIn, c’est le moment de t’y mettre !
Nous te recommandons de préparer l’échange en amont, en listant les thèmes à aborder. Tu pourras par exemple poser les questions suivantes :
- À quoi ressemble une journée type sur votre poste actuel ?
- Qu’est-ce qui vous plait, qu’est-ce qui vous déplait ?
- Quel est votre parcours (expériences passées et formation) ?
- Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
- Quelles sont vos projections pour la suite ?
Si ton interlocuteur a lui-même effectué une reconversion professionnelle, profites-en pour lui demander des conseils. Par exemple :
- Avez-vous bénéficié d’un dispositif d’aide à la reconversion (organisme, financement…) ?
- Combien de temps a duré votre reconversion ?
- Avec du recul, y a-t-il des choses que vous feriez différemment ?
À la fin de l’échange, tu peux éventuellement solliciter une mise en relation auprès d’une personne de son réseau.
Tu n’es pas à l’aise à l’idée de solliciter ton réseau ? Dans ce cas, tu peux commencer par :
- participer à des conférences et événements organisés dans ta région sur tes thématiques de prédilection ;
- rejoindre des groupes Facebook et communautés d’entrepreneur·es du secteur de l’impact ;
- écouter des podcasts, t’abonner à des newsletters ou des chaînes YouTube ;
- suivre des personnalités influentes dans le domaine sur les réseaux sociaux
- etc.
Tu y trouveras déjà de nombreux témoignages.
4. Fais le bilan de ta situation financière
Tu devrais désormais savoir quel type de poste, secteur, et environnement de travail te font envie. Avant d’aller plus loin, il te faut avoir une idée du temps dont tu disposes pour effectuer ta reconversion. Pour cela, un bilan de tes finances s’impose :
Quelles sont tes dépenses chaque mois ? Dans quelle mesure es-tu prêt à utiliser ton épargne ? Quelles sont tes sources de revenus ?
Si tu as déjà quitté ton emploi, et que tu cherches une source de revenus complémentaire, tu peux éventuellement :
- Tenter de toucher des allocations chômage, en présentant ton projet de reconversion à France Travail (conditions d’éligibilité et détails de la procédure ici) ;
- Trouver un job à temps partiel, et en profiter pour faire tes premiers pas dans le secteur que tu cibles !
5. Choisis une formation adaptée à ton projet de reconversion dans la transition écologique
Il est tant de choisir la formation qui répondra à tes contraintes de budget et d’agenda. Formation à distance, cours du soir, stage intensif… Il existe une multitude d’options. Mais au-delà de la forme, c’est le fond qui devra guider ton choix. La plaquette pédagogique et les modalités d’apprentissage doivent te permettre de décrocher le poste de tes rêves !
Pour cela, tu peux :
- Contacter les ancien·nes élèves ;
- Faire des recherches sur tes futur·es enseignant·es ;
- Valider que les modules théoriques soient ponctués de stages et travaux pratiques ;
- Te renseigner sur les modalités d’accompagnement vers la professionnalisation (partenariats avec des entreprises, aide à la création de CV, alternance…).
Ecologica est une école qui forme aux métiers de la transition écologique à travers des programmes de niveau bac +3 et bac +5 en 1, 2 ou 3 ans, avec des possibilités d’alternance. Nous proposons également des formations professionnelles certifiées Qualiopi : 2 à 3 modules par mois répartis sur 1 à 3 jours. Un format idéal pour des actifs en reconversion !
Située à Lyon, elle s’appuie sur son large réseau de partenaires, des entreprises et associations de l’ESS, pour construire des contenus pédagogiques répondant aux véritables besoins du marché. Afin d’incarner le modèle de société alternatif qu’elle promeut, Ecologica est une association qui fonctionne sur le modèle d’une société coopérative d’intérêt collectif. Sa gouvernance est partagée entre ses étudiant·es, son corps enseignant, ses salarié·es et ses partenaires. Alors, si tu souhaites te reconvertir vers les métiers de la transition écologique, jette un œil à la documentation juste en bas !